Anthropologie

25 avril 2020,       C Q F D !!!!!!!

GRAND FORMAT | Les propos de Jean-Dominique Michel peuvent choquer – ou rassurer. Le Genevois est depuis 30 ans l’un des plus grands spécialistes mondiaux de santé publique. Il a travaillé nuit et jour ces dernières semaines pour comprendre ce qui nous arrive. Interview grand format par ATHLE.ch et PHUSIS.ch Philosophie. A écouter absolument avant de vous faire votre propre idée de la crise que nous vivons.
   C Q F D !!!!!!!
  • La Chloroquine : 04:25 , 13:45 , 21:50 , 39:00 , 47:00
  • Les médias : 7:00 , 12:20 
  • Les autorités : 18:10 , 34:20 , 43:45 , 46:20
  • L'étique : 11:15 , 31:10
  • Les masques : 24:00
  • L'OMS, Bill G : 25:10
  • La Pharma : 25:50 , 54:30
  • L'économie : 57:10
  • L'IA : 40:40

29 avril 2020 RTS, Histoire vivante : Théorie et action (3/5)

De la prison au plein air - L'apprentissage de la pensée

Suite de cet entretien avec Bernard Stiegler, philosophe et président de l'Institut de Recherche et d'Innovation (IRI). Bernard Stiegler axe sa réflexion et son travail sur les enjeux des mutations actuelles notamment la révolution numérique.
Il est l'un des membres fondateurs et le président de l'association Ars Industrialis, un groupe de citoyens bénévoles engagés dans la lutte pour l'élaboration d'une politique industrielle des technologies de l'esprit qui préserve les modes d'existence individuels et collectifs aujourd'hui menacés par l'anthropocène, l'ère de l'Homme.

Ars Industrialis dénonce les spéculateurs, des "capitalistes qui n'investissent plus". Sur cette image, un trader de Wall Street surveille les taux de la Fed en pleine crise des "subprimes", le 16 décembre 2008. (© Keystone / AP)

19 avril 2020, Comment l’humanité déclenche des pandémies

Si l’épidémie de Covid-19 provoque des retentissements inédits, il ne s’agit pas de la première pandémie que connaît l’humanité. L’Histoire récente a notamment été marquée par les grippes aviaires ou le Sida. Toutes ces maladies ont un point commun : ce sont des « zoonoses ». C’est-à-dire des maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme. Alors, comment expliquer que des virus, souvent issus de la vie sauvage, puissent nous contaminer ainsi de manière récurrente ? Pour un nombre croissant de scientifiques, la faute incombe aux humains eux-mêmes, qui, à travers leur développement, bouleversent les écosystèmes.

Club de Rome 1972

L’épidémie va révolutionner nos valeurs


CORONAVIRUS 
- Le régime chinois a réussi à faire reculer l'épidémie de coronavirus sur son territoire. Pas parce qu'il s'agit d'un régime autoritaire 
- la Corée et Taïwan ont réussi aussi alors qu'elles sont des démocraties 
- mais parce que la culture asiatique place l'intérêt de la communauté au-dessus de l'intérêt individuel. 
Un sens du collectif que l'Occident, estime Dominique Moisi, a perdu et qu'il faut de toute urgence restaurer.
 

On peut être heureux malgré les traumatismes,


boris cyrulnik Le neuropsychiatre français, père du concept de résilience, c’est-à-dire l’idée que l’on peut être heureux malgré les traumatismes, livre son analyse de la pandémie. Et il prédit… une révolution.

Boris Cyrulnik prédit une révolution. DIDIER MARTENET/L’ILLUSTRÉ

Ce confinement quasi mondial est-il inédit ou peut-on le comparer à d’autres situations passées?
Les épidémies bactériennes et virales sont régulières dans notre humanité depuis l’apparition de Mme et M. Sapiens. Il y a eu les siècles des pestes, il y a eu la tuberculose, il y a eu le sida. Tout cela n’est pas nouveau. Et à chaque fois, nos sociétés passent par différentes phases pour traverser ces crises.
1. Le temps du déni: on minimise, on refuse d’entendre ou de voir.
2. Le temps du sauve-qui-peut: on aggrave la diffusion du virus ou de la bactérie en tentant de fuir.
3. Le temps de la protection: on se confine, on se calfeutre, on s’enferme.
4. Le temps de la réaction: on cherche la cause, l’ennemi, le fautif afin de le combattre.
Enfin, dans un cinquième temps, quand la crise est terminée, on se remet à vivre. Souvent autrement d’ailleurs.
Rester chez soi, rester entre soi, c’est encore quelque chose que l’on sait faire aujourd’hui?

Nous n’avons pas d’autre choix que de réapprendre et de vivre cette technique de défense. Par le passé, le confinement était une situation presque familière. A cause des rigueurs climatiques notamment, on luttait contre le froid en ne sortant plus de chez soi, en s’agglutinant des jours durant tous ensemble pour conserver la chaleur. Durant les guerres, c’est dans les caves qu’on se réfugiait. Le confinement est un moyen de défense contre une agression. Qu’elle soit environnementale, virale ou humaine. Si on ne sait plus, on saura de nouveau. Et c’est une fois de plus l’histoire qui nous rassure sur ce point.